La seconde collection de peintures anciennes en France après le Louvre
Le duc d’Aumale a conçu les Galeries de peintures pour être l’écrin de ses collections exceptionnelles. Il a ainsi rassemblé la seconde collection de peintures anciennes en France, après celle du musée du Louvre. Conformément à la volonté du duc d’Aumale, la présentation des œuvres est restée inchangée depuis le XIXe siècle, ce qui offre la possibilité unique de voyager dans le temps et de découvrir une muséographie typique de cette époque.
La Galerie de Peinture et la Rotonde
La Galerie de Peinture est le cœur du musée Condé. Elle constitue un témoignage exceptionnel de la muséographie du XIXe siècle : les tableaux sont présentés sur plusieurs niveaux, cadre à cadre, en fonction des formats, sans logique chronologique. Au total, près de 85 peintures comme Le Massacre des Innocents de Nicolas Poussin ou encore Le Portrait du Cardinal de Richelieu par Philippe de Champaigne y sont disposés selon le goût personnel du duc d’Aumale. À l’extrémité de la galerie se trouve la Rotonde qui présente les chefs-d’œuvre de la Renaissance italienne, dont la Simonetta Vespucci de Piero di Cosimo et La Madone de Lorette de Raphaël.
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Le Santuario
Cette salle conçue comme un écrin présente les chefs-d’œuvre du duc d’Aumale. Elle réunit deux œuvres de Raphaël : Les Trois Grâces et La Madone de la maison d’Orléans, un panneau de l’Histoire d’Esther par Sandro Botticelli et Filippino Lippi et 40 miniatures de Jean Fouquet pour Le Livre d’Heures d’Étienne Chevalier.
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La Tribune
Son nom et son architecture rappellent la Tribune de la Galerie des Offices à Florence. Le duc d’Aumale a conçu cette salle comme un panorama de l’histoire de la peinture : deux murs sont consacrés à la Renaissance avec Fra Angelico, Botticelli, Titien, un mur est dédié aux XVIIe et XVIIIe siècles français et flamands avec Poussin, Van Dyck, Watteau, et deux autres murs présentent des œuvres du XIXe siècle français, avec d’un côté le courant néoclassique (Ingres), et de l’autre le romantisme (Delacroix).
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Le Cabinet des Clouet
La collection de portraits peints français du XVIe siècle est la plus importante au monde.
En France, au cours du XVIe siècle, l’art du portrait se transforma sous l’influence d’artistes d’origine flamande comme Jean Clouet ou Corneille de La Haye, dit Corneille de Lyon. Le cabinet des Clouet regroupe une collection de 90 portraits de la Renaissance dont tous les rois et reines de France du XVIe siècle peints par Jean Clouet et son fils, François Clouet.
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Le Cabinet du Giotto
Le Cabinet du Giotto regroupe des œuvres italiennes du XIVe siècle au XVIIe siècle. La peinture italienne demeure l’objet de prédilection du duc d’Aumale. Cette salle doit son nom à une œuvre représentant La Dormition de la Vierge qui, au moment de son acquisition, était considérée comme une œuvre de Giotto. Elle est maintenant attribuée à Maso di Banco qui travaillait avec Giotto.
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La Galerie de Psyché
La Galerie de Psyché comporte 44 vitraux en grisaille qui relatent l’histoire de Psyché, tirée de L’Âne d’Or d’Apulée. Les 44 vitraux proviennent du château d’Écouen aujourd’hui musée national de la Renaissance. Ces panneaux ont été commandés par le connétable Anne de Montmorency pour la galerie de son château d’Écouen (1542-1544).
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La Galerie des Cerfs
Aménagée à la fin du XIXe siècle, cette salle de style Renaissance, avec son plafond à caissons, faisait office de salle à manger de réception. C’est là que le duc d’Aumale accueillait le dimanche toute l’élite artistique et intellectuelle de son temps. Loisir favori des princes, la chasse est omniprésente dans le décor. Huit tapisseries ornent les murs : elles ont été tissées au XVIIe siècle à la manufacture royale des Gobelins, d’après une célèbre tenture du XVIe siècle : Les Chasses de Maximilien.
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