La forêt de Chantilly
Vers 1479-1480
Plan manuscrit sur parchemin, (63,5 cm x 72, 5 cm)
Cabinet des plans, CP-C-0082
« C’est la figure de la forest de Chantilly faicte a la requeste de hault et puissant seigneur Monseigneur le comte de Dampmartin maistre dostel de France, Jehan de Chasnannes, escuier, son filz, et les religieux du couvent de Chaslis avec eulx adioincte deffendeurs contre messire Pierre Dorgemont chevalier seigneur de Chantilly demandeur et complaignant. »
Réalisée à l’occasion d’un procès, c’est la plus ancienne représentation de la forêt de Chantilly connue. La gruerie, au centre, est délimitée par un trait rouge. Sont figurés les bornes, les chemins, les villages environnants et le château de Chantilly.
Ancien plan de Chantilly
XVIIe siècle
Ancien plant de Chantilly
Plan aquarellé sur papier, (62 cm x 46 cm)
Cabinet des cartes et plans, CP-B-0075
Architectes, jardiniers et topographes représentent régulièrement le domaine des princes de Condé. Ces plans sont précieux pour connaître l’aspect du domaine largement modifié après la Révolution. Seuls demeurent les parterres de Le Nôtre dans l’axe du Grand Château.
Postérieur à 1682, ce plan attribué à Jean-Nicolas Breteuil, arpenteur du prince de Condé, présente l’intégralité du domaine de Chantilly au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles. Les Grandes Écuries, le château d’Enghien et le Jeu de paume n’existent pas encore.
Lettre de Louis XIII au cardinal de Richelieu
27 octobre 1641
Lettre autographe signée, sur papier, in-4°
Cabinet des lettres, série I, III folio 389
De Chantilly, le 27 octobre 1641, Louis XIII (1601-1643) donne au cardinal de Richelieu (1585-1642) des nouvelles de la santé de « Madame d’Enghien », Charlotte-Marguerite de Montmorency, princesse de Condé (1594-1650). C’est elle qui devrait avoir la jouissance de Chantilly mais le domaine a été confisqué en représailles des conspirations ourdies par son frère Henri II de Montmorency exécuté en 1632. Le roi apprécie Chantilly qui lui permet d’assouvir sa passion pour la chasse et où il donne des fêtes.
En 1643, après la mort du roi et la victoire de son fils à Rocroi, la princesse de Condé se voit restituer Chantilly sur ordre de la régente Anne d’Autriche (1601-1666).
François Vatel, maître d'hôtel du Grand Condé
1668
Mémoire de la veselle dargent que Lefebvre marchant orfebvre a livré le 10me octobre 1668…
Bifeuillet manuscrit in-2°
Papiers Condé (Cabinet des titres), 1-AB-001
Cette liste de vaisselle d’argent livrée le 10 octobre 1668 pour le service de Louis II de Bourbon-Condé, dit le Grand Condé (1621-1686) est signé « Wattel ». C’est une des rares traces du célèbre intendant François Vatel (1631-1671) qui officie alors comme maître d’hôtel auprès du prince.
Moins de trois ans plus tard, le 24 avril 1671, en marge d’une fête organisée pour Louis XIV (1638-1715) et sa cour, Vatel se suicide au Château de Chantilly.
André Le Nôtre, créateur des jardins du Grand Condé
21 septembre 1683
Lettre manuscrite signée sur papier, in-4°
Cabinet des lettres, série P, XCII, folio 184
André Le Nôtre (1613-1700) est l’ingénieux créateur des jardins de Chantilly qui sont en 1683, après vingt ans de travaux, en cours d’achèvement. Les lettres de Le Nôtre, très occupé à Versailles, sont rares dans les archives de Chantilly. Dans celle-ci, Le Nôtre fait partager à Louis II de Bourbon Condé, dit le Grand Condé (1621-1686), les projets architecturaux qu’il ambitionne de mener de part et d’autre du Grand Degré, l’escalier monumental qui conduit de la terrasse du Connétable aux jardins : des voûtes finement sculptées et décorées accueilleront jets d’eau et grandes statues.
Henri d'Orléans, duc d’Aumale caricaturiste
Vers 1835
Dessin à l’encre sur papier (20 cm x 16 cm)
Archives Aumale, 2-PA-014(8)
Sur la recommandation du baron Gérard, le roi Louis-Philippe (1773-1850) choisit comme professeur de dessin pour ses enfants le peintre romantique Ary Scheffer (1795-1858). Plus tard, au cours de ses études au collège Henri IV dans les années 1830-1840, c’est avec aisance que l’élève Henri d’Orléans, duc d’Aumale (1822-1897), caricature, à l’encre et à la plume, des professeurs ou des membres de son entourage y compris de sa famille.
Le musée Condé pendant la Grande Guerre
1914
La Galerie des Peintures après le départ des Allemands (4 septembre 1914)
Carte postale
Cette carte postale présente l’état de la galerie de Peintures du musée Condé le 4 septembre 1914 après que les Allemands ont occupé le château une nuit durant. Les parquets de la Galerie des Cerfs, de la Galerie de Peinture, de la Tribune et du Logis sont encore recouverts de la paille étalée pour le couchage des troupes. Les tableaux à hauteur d’homme ont été décrochés pour les protéger.
Le domaine de Chantilly pendant la Grande Guerre
1915
Madame Jérardin et les blessés de l’hôpital de Gouvieux
Photographie anonyme
Archives contemporaines, 4-WA-022
Cette photographie prise en juillet 1915 montre les bienfaitrices de l’hôpital de Gouvieux dans l’Oise accompagnant quelques soldats français convalescents au château de Chantilly. Le groupe prend la pose dans le jardin de la Volière, sur les marches qui conduisent à la salle de lecture et de recherche. Dès 1915, et durant toute la Grande Guerre, les soldats qui se rétablissent dans les hôpitaux de Chantilly et des environs, trouvent du réconfort dans les allées du parc et les galeries du château.
Le Jour le plus long à Chantilly
1961
Extrait de scénario dactylographié
Archives contemporaines, 5W154
En 1962 le château apparaît dans le film Le Jour le plus long dont les scènes 41 à 43, et 46, sont tournées au château de Chantilly les 8 et 9 novembre 1961. Les archives du château conservent la partie du scénario qui intéresse ces scènes prises sur l’un des perrons du Logis et sur l’Île d’Amour. L’autorisation de tourner dans le jardin de la Volière n’a pas été accordée.