Le Hameau, qui a inspiré Marie-Antoinette
Dessiné en 1773 par l’architecte Jean-François Leroy pour le prince Louis-Joseph de Bourbon-Condé, le jardin anglo-chinois abrite le Hameau composé en 1775 de sept maisonnettes (aujourd’hui cinq) d’aspect rustique, qui a notamment servi de modèle à celui de Marie-Antoinette au Petit Trianon de Versailles.
Divertissement et gourmandise
Dès sa construction, le jardin anglo-chinois devient l’un des pôles d’attraction du parc. Aboutissement des chasses et des promenades, on y vient pour se restaurer et se divertir. Cette tradition est perpétuée de nos jours avec un restaurant traditionnel qui propose des gourmandises à base de crème Chantilly.
Le jardin comprenait à l’origine un ensemble d’aménagements paysagers liés à la gastronomie. Il y avait entre autres un verger avec des arbres fruitiers, une vigne sur un moulin, des orangers pendant la belle saison, et toutes les maisons du Hameau étaient entourées de petits potagers, fruitiers et bouquetiers.
Un lieu bucolique
Il se composait de sept maisonnettes (aujourd’hui cinq) d’aspect rustique, dont l’extérieur modeste tranchait avec le décor intérieur luxueux et étonnant : ainsi dans la Salle à manger, grande chaumière centrale, figurait un sous-bois grâce à un décor en trompe-l’œil. Un lieu magique dont s’est inspirée Marie-Antoinette pour son Hameau de Trianon.
Les caractéristiques du jardin anglo-chinois
Ce type de jardin témoigne du goût pour la Chine, très à la mode au XVIIIe siècle. Contre-pied du « jardin à la française », le jardin anglo-chinois cherche à imiter le côté sauvage de la nature afin d’en exalter la poésie. On y retrouve quelques éléments linéaires qui ne sont plus destinés à la contemplation mais au divertissement.
Le jardin anglo-chinois allie avec le plus grand soin les volumes plantés et les constructions. Il s’illustre par une végétation dense et comprend plusieurs petites structures à but décoratif.