Georg Friedrich Händel, Scarlatti, d’India, Gesualdo et des mélodies traditionnelles siciliennes sous-tendent ce programme dédié aux âges baroques, avec le Chœur de chambre de Namur et une pléiade de jeunes solistes pour compagnons de voyage. Un programme de rêve qui, à Chantilly, réunit de nouveau musique et Journées des Plantes !
Samedi 17 mai à 18h – Dôme des Grandes Écuries
Hugo Hymas — Acis
Charlotte Bowden — Galatea
Staffan Liljas — Polyphemus
Valerio Contaldo — Damon
Leonardo García-Alarcón – direction musicaleChœur de chambre de Namur ( dir. Thibaut Lenaerts)
Cappella Mediterranea
Petit opéra initialement destiné aux sphères privées, Acis and Galatea est l’œuvre de Haendel la plus jouée de son vivant. Ce chef-d’œuvre ; drame miniature, pastorale ou mask connu de nombreux remaniements. Il offre une brillante synthèse des styles anglais et italien, avec des arias da capo et une importante contribution a des chœurs. L’argument provient des Métamorphoses d’Ovide, qui avait déjà inspiré à Lully un opéra (1686), et mêle hardiment comédie et tragédie. Leonardo García-Alarcón emmène sa Cappella Mediterranea (37 musiciens) et son Chœur de Chambre de Namur (12 choristes) depuis l’orgue dans cette musique que Mozart lui-même admirait, au point d’en faire une version allemande.
Georg Friedrich Haendel
Acis & Galatea (1718)
HWV 49a/49b – semi-opéra en deux actes
Dimanche 18 mai à 11h – Galerie de Peinture du château
Mariana Flores, soprano
Ana Vieira Liete, soprano jeune talent
Quito Gato, guitare & piano
Récital Jeunes Talents
“Azahares de Magnolias”
Programme Argentino-portugais autour de la nature
Dimanche 18 mai à 17h – Dôme des Grandes Écuries
Ana Vieira Leite Cecilia
Mariana Flores Donna Isabella
Léo Fernique Santino
Valerio Contaldo Don Lidio
Matteo Bellotto Giuseppe (Peppino)Cappella Mediterranea
Leonardo García-Alarcón – direction musicale, clavecin & orgue positif
Amour, drame et trahison sous le soleil de Sicile
Les compositeurs de la période baroque avaient fait du recyclage un art. On empruntait, arrangeait, transformait allègrement les œuvres des autres, navigant des formes savantes aux traditions populaires avec une liberté dont le classicisme perdra le goût. Formé par les maîtres européens les plus rigoureux, Leonardo García-Alarcón n’en a pas moins conservé de son Argentine natale la fantaisie et l’amour du mélodrame. Il reprend ici, avec ses complices musiciens et chanteurs de la Cappella Mediterranea, le flambeau du pastiche, consistant à créer une œuvre nouvelle en juxtaposant et retravaillant des pièces existantes de divers auteurs. Roland de Lassus, Sigismondo d’India, Alessandro Scarlatti donnent ainsi la main aux tarentelles et lamenti anonymes dont la vitalité, l’émotion, la violence ne leur cèdent en rien. Et l’on retrouve les yeux du public du sud de l’Italie, il y a trois siècles, pour suivre les malheurs de la pauvre Cecilia, dont la mélancolique chanson calabraise irrigue tout le drame…